L’échange a souligné l’importance des partenariats stratégiques pour réduire les déficits de financement humanitaire à moyen et long terme en poursuivant une approche commune de prévention et de renforcement de la résilience
ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 19 juin 2024/ — À la suite de la signature d’un protocole d’accord entre la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) (https://apo-opa.co/4ba4f3x) en décembre 2023, des représentants des deux institutions se sont réunis à Abidjan pour faire le point sur les progrès accomplis et renforcer davantage le partenariat stratégique. L’équipe du CICR conduite par le directeur régional pour l’Afrique, Patrick Youssef, s’est rendue au siège de la Banque le 21 mai 2024.
« Nous nous réjouissons de la visite de la délégation du CICR au siège de la Banque, a déclaré Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services. Ensemble, dans le cadre de la nouvelle Stratégie décennale de la Banque (https://apo-opa.co/3Rw7Vpm) et à travers notre protocole d’accord, nous nous engageons à tirer parti de nos forces collectives. Cela comprend l’expansion conjointe de programmes à impact qui favorisent la résilience et améliorent concrètement la vie des plus vulnérables touchés par la fragilité, l’insécurité alimentaire et le changement climatique en Afrique. »
Selon Patrick Youssef, « en ces temps d’intensification des conflits, des déplacements et des besoins humanitaires dans plusieurs régions du continent africain, notre partenariat pour trouver des solutions durables aux crises nouvelles et prolongées devient de plus en plus pertinent. Au CICR, nous ne nous contentons pas de réitérer l’importance critique du droit international humanitaire, nous nous engageons également en faveur d’un impact humanitaire durable. »
M. Youssef a également apprécié l’accent mis par la Banque africaine de développement sur la prévention des conflits, en s’attaquant aux facteurs complexes et multidimensionnels de fragilité et en maintenant son engagement pendant les conflits pour renforcer les voies de résilience en Afrique.
Le directeur du Bureau de coordination des États en transition à la Banque africaine de développement, Yero Baldeh, a indiqué que conformément au programme de la Banque en matière de fragilité et de résilience (https://apo-opa.co/3Rw7Vpm), il partageait avec le CICR l’urgence de faire progresser des interventions innovantes, plus audacieuses, adaptées au contexte et sensibles aux conflits, avec des solutions évolutives.
« C’est un partenariat que nous apprécions non seulement en termes de neutralité et de capacités du CICR, mais aussi en termes de présence, d’accès et de protection essentielle — des personnes et des investissements — dans des situations de conflit actif », a souligné M. Baldeh.
D’autres participants, à l’instar de Martha Phiri, directrice du Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences, et directrice par intérim du Département du genre, des femmes et de la société civile à la Banque africaine de développement, ont souligné l’importance d’appliquer une perspective de genre dans toutes les opérations menées par la Banque et conjointement avec des partenaires tels que le CICR.
Mme Phiri a précisé que la stratégie de genre de la Banque veillait à ce que les femmes ne soient pas seulement les bénéficiaires de petits programmes, mais qu’elles jouent un rôle actif dans le renforcement de la résilience économique. « Les femmes ont besoin d’investissements, et le partenariat fructueux entre la Banque et le CICR est illustré par le Projet d’autonomisation socio-économique des populations vulnérables au Sahel (Niger, Mali et Tchad), qui a renforcé la résilience de 11 000 personnes. »
Le CICR est l’un des partenaires essentiels de la Banque, et des travaux sont en cours pour élaborer un accord-cadre opérationnel visant à rationaliser les procédures de collaboration pour la cocréation et le renforcement des opérations.
L’échange a souligné l’importance des partenariats stratégiques pour réduire les déficits de financement humanitaire à moyen et long terme en poursuivant une approche commune de prévention et de renforcement de la résilience. Il a également souligné le rôle essentiel des technologies de pointe dans l’amélioration de l’efficacité et de la qualité de la programmation de la Banque grâce à l’appréciation, la supervision, le suivi et l’évaluation à distance par le biais de l’utilisation de l’imagerie satellitaire.
Les deux institutions ont également réitéré leurs efforts pour étendre la collaboration dans les domaines du savoir et de l’analyse, des dialogues en matière de politiques, du renforcement des capacités et des possibilités de formation partagée, ainsi que pour stimuler la mobilisation des ressources et les possibilités concrètes de cofinancement.
S’exprimant sur ce partenariat essentiel et de longue date, Millicent Omukaga, qui représentait le Bureau du président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a salué l’excellente collaboration qui a évolué de manière significative au cours des dernières années et qui continue de se renforcer.
La délégation du CICR, en visite au siège de la Banque, comprenait le chef de la délégation régionale à Abidjan, Loukas Petridis, et le conseiller principal pour les partenariats institutionnels au CICR, Jean-François Yao. D’autres membres du personnel du CICR ont participé à la réunion en ligne. Frederik Teufel, Jerome Berndt et Aissatou Dosso, de la Banque africaine de développement, ont facilité les échanges, auxquels se sont joints plusieurs autres membres du personnel de la Banque provenant d’autres départements.
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African Development Bank Group (AfDB)