La préfecture de Boké est l’une des préfectures les plus importantes de la République de Guinée en raison du nombre élevé d’entreprises minières dans la zone et surtout de la quantité de réserve de bauxite qui s’y trouve.
Depuis l’avènement des sociétés minières à Boké en 2015, l’environnement est sérieusement menacé dans la préfecture. Cette agression de la couverture végétale n’est pas attribuable qu’aux sociétés minières seulement, le comportement des citoyens peut aussi expliquer cette dégradation du couvert végétal dans la cité.
Les têtes de sources des cours d’eau de Boké sont sérieusement agressées aujourd’hui par le fait du comportement humain. La bordure du fleuve Kadiguira par exemple, fleuve communément appelé « Pont de fer » qui se jette directement sur le Rio Nunez en passant par le quartier Lambanyi, présente une image environnementale très peu reluisante. C’est là-bas où les ordures de la commune urbaine de Boké font rendez-vous. Ce, au su et vu de toutes les autorités de la ville, mais sans aucune réaction.
Le Président de la jeunesse de Lambanyi, Mamadou Bachir Diallo, joint par notre rédaction à ce sujet, affirme avoir tout fait pour interdire aux populations de jeter les ordures à cet endroit.
« Ce n’est pas notre première fois d’assainir ce lieu, on a beaucoup fait. Vous savez qu’une seule personne ne peut pas rendre propre ce lieu. Nous sommes passés par plusieurs sensibilisations, mais nous avons constaté que les gens du centre ville viennent jeter les ordures là-bas. Même les forces de sécurité viennent y jeter des ordures. La population de Lambanyi aussi, c’est ici qu’elle envoie les déchets. Nous avons procédé à plusieurs campagnes de sensibilisation pour que ce lieu soit réellement sain puisque que c’est près de l’abattoir, là où on égorge les bœufs pour vendre la viande à la population, mais en vain. Si cet endroit n’est pas sain, cela veut dire que la santé de la population est menacée».
Le premier jeune de Lambanyi envisage de faire un dernier recours auprès de la commune pour trouver une solution empêchant les citoyens de jeter les ordures sur ce lieu.
« Nous allons faire un dernier recours à la commune, parce que ce lieu se trouve dans la commune urbaine, rencontrer les autorités communales pour qu’on trouve ensemble une solution afin que les gens cessent de mettre les ordures sur ce lieu » propose Mamadou Bachir Diallo président des responsable de jeunesse des quartiers de Boké
Ce comportement nuisible à la santé de l’homme est visible dans plusieurs endroits publics de la commune Boké notamment, aux alentours du complexe collège-lycée Filira, le cimetière de Dianwalia au quartier Dibia, le marché hangar, la gare routière de 400 batiments, pour ne citer que ceux-ci.
Il est temps, grand temps pour les citoyens de Boké de se conformer aux principes du civisme. Aux autorités de trouver un endroit où les citoyens peuvent aller jetter les ordures sans problème. Que chacun joue son rôle pour le changement de mentalité à Boké.
Les questions qui taraudent les esprits, y a t’il une inspection régionale de l’environnement à Boké ? Quelle est l’importance de la Direction préfectorale de l’environnement pour protéger la nature ?
Se sont entre autres des questions pour le moment qui restent sans réponse.
Mohamed Abdallah Gandéka