Une mission du Conseil National de la Transition (CNT) conduite par Ibrahima Sorel Keita séjourne actuellement dans la préfecture de Boké dans le cadre de la vulgarisation de l’avant projet de la nouvelle constitution de la République de Guinée.
La session de ce mardi 12 novembre 2024 a regroupé dans le bureau du préfet de Boké, les autorités locales, les cadres des services déconcentrés et décentralisés, des forces de défense et de sécurité, ainsi que la presse.
Le programme du jour a porté essentiellement sur les explications concernant les 28 innovations majeures de cet avant projet de constitution qui comporte 205 articles. Après la brillante explication des missionnaires sur le bien fondé cette constitution, l’honneur est revenu aux participants de formuler des recommandations afin d’apporter des amendements avant son adoption par le peuple par la voix de référendum et la promulgation par la président de république.
Avant la phase des critiques et suggestions, le préfet de Boké le colonel Seny Sylver Camara a tenu à rassurer les participants qu’ils sont libres de critiquer comme ils veulent, estimant qu’il est de leur Droit mais aussi faire des recommandations.
Aucours des échanges entre missionnaires et participants des avis contraires ont été émis par rapport à certains points évoqués.
Si certains intervenants ont milité pour l’annulation de la candidature indépendante, d’autres par contre préconisent la durée de mandat du Président de la République de 7 ans ou 10 ans renouvelable au lieu de 5 ans.
La création du sénat n’est pas resté en marge des débats. Dans l’assistance, certains participants préfèrent assemblée nationale en lieu et place du sénat et soutiennent que le sénat c’est du simple gaspillage. D’autres n’apprécient pas le vote des guinéens établies à l’étranger.
Voici quelques innovations de la nouvelle constitution.
Obligation pour le président de la République de consulter le sénat dans l’exercice de son pouvoir de nomination.
Obligation pour les candidats aux élections présidentielles de participer aux débats radio télévisés.
Obligation pour l’état de vulgariser la constitution dans les langues nationales.
Affirmation de l’autorité du premier ministre dans ses rapports avec les autres membres du gouvernement.
Harmonie entre les valeurs Républicaines et les valeurs traditionnelles.
Gratuité de l’éducation et maintien obligatoire des enfants à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans.
Reconnaissance des avantages aux anciens présidents de la République et hauts cadres de l’état.
Autre innovation, c’est la création d’un sénat, qui est la représentation des collectivités locales. Un sénat qui sera composé de 50 membres au maximum.
Rendez-vous ce mercredi 13 novembre 2024 à l’Institut Supérieur des Mines et Géologie de Boké pour la suite des débats.
Mohamed Abdallah Gandéka
621 59 86 82