Le projet de raffinerie avec les sociétés minières est un discours qui semble loin d’être pour l’instant une réalité. Sur le terrain, aucune action manifeste pour la matérialisation de la vision du chef de l’État.
Pour bien comprendre aujourd’hui le processus de l’exploitation de nos ressources minières et l’apport envers les collectivités impactées, il faut se rendre dans les collectivités directement touchées par les activités minières.
Quelle est la politique de répartition des revenus ?
Certes, les comptes sont gelés au niveau des communes, mais le ministère des Mines ne communique point sur le payement qu’effectuent les sociétés minières en terme de contribution concernant les 0, 5 % et le transfert infranational des taxes sur les chiffres d’affaires, qui sont sources de financement envers les collectivités locales à travers le Fodel et L’anafic. Au regard de l’évolution, le problème d’emploi reste toujours d’actualité. Le non respect du contenu local, le favoritisme, clanisme et le parrainage des sociétés par les cadres de l’administration centrale sont des épineux problèmes qui sont souvent rencontrés.
L’État se préoccupe t’il de la situation des très petites entreprises (TPE) dans les projets miniers ? En guise d’exemple, le problème entre les associés de l’entreprise ENIG du côté de Kamsar, impossible de trouver une solution avec la justice.
Autres problèmes majeurs du secteur minier guinéen, est ce conflit de responsabilité et de compétence entre le ministère des Mines et de la Géologie et un ministère érigé en direction de cabinet à la Présidence de la République qui majoritairement s’occupe des dossiers sensibles des mines auprès du grand chef. Conséquences : toujours pas de résultats favorables pour la reprise effective des travaux au port de Moribayah dans Forécariah et l’arrêt brusque des travaux du chemin de fer du transguinéen.
Aujourd’hui sans mentir le secteur minier a besoin d’un toilettage systématique pour corriger les imperfections et les manquements de l’état guineen envers les communautés impactées.
La contribution communautaire de la compagnie des Bauxite de Guinée (CBG) sans clarification des 3 millions de dollars par an pour les trois (3) préfectures dont le payement a été faite une seule fois et la suite, il y a le non payement sans communication, ni justification de la part de cette société envers les préfectures de Boké, Gaoual et Télimélé. Pratiquement nous avons les mines sans effets pour des conséquences nuisibles à l’environnement et la santé des populations locales.
Vivement une prise de conscience collective pour une contribution juste et réelle dans les zones impactées par les projets miniers. Pauvre de nous, plus 45 ans d’exploitation sans développement, ni progrès majeurs à Boké. La faute à nous-mêmes.
Basekou Amirou Dramé, journaliste